Malgré le confinement, l’espoir est permis pour le tourisme en Auvergne Rhône-Alpes

Pour la région Auvergne Rhône-Alpes, la saison estivale a été un tremplin pour attirer les tourismes à la recherche de lieux authentiques et de grand air. C’est pour cela, la région n’a pas manqué de mettre en valeur ses territoires montagnards, ruraux et lacustres. Notons que c’est ce qui lui a d’ailleurs permis de séduire une population essentiellement locale. Aussi, Cette tendance, marquée par les valeurs locales, est-elle celle qui a principalement dominé le tourisme en Auvergne Rhône-Alpes en 2020. Contre attentes, elle risque de se confirmer dès le déconfinement.

L’industrie du tourisme au plus mal avec la crise économique et sanitaire

La crise sanitaire a provoqué d’énormes pertes pour le secteur du tourisme français cette année. En effet, on estime à 2,4 milliards d’euros les pertes enregistrées jusqu’à la mi-juin. Cela représente une baisse drastique du chiffre d’affaires d’environ 35 milliards par rapport à la même période l’année dernière, d’après l’Observatoire MKG Consulting.

Notons que c’est un terrible résultat pour un secteur très important pour l’économie française. À lui seul, le tourisme représente 7% du PIB, soit 180 millions d’euros de recettes annuelles, dont 60 dépendent exclusivement du tourisme international. En tout, le secteur génère jusqu’à 2 millions d’emplois.

Avec le déconfinement en été dernier, le tourisme a repris des couleurs. À la fin de la saison estivale, le taux d’occupation des hôtels était de 53 %, ce qui constitue une baisse de 30 % par rapport à l’année 2019, à la même période. Dans son étude d’octobre 2020, KPMG a évoqué les risques de faillites dans le secteur de l’hôtellerie dès 2021. En cause, la forte baisse de 49,4 % enregistrée au cours du premier semestre 2020 sur les recettes du tourisme international en France.

Le tourisme urbain au plus mal… pour le plaisir des espaces verts

Si Paris et la région d’Île-de-France figuraient encore parmi les zones les plus touristiques, avec près de 500 000 emplois dans ce secteur, elles ont enregistré un véritable manque à gagner au premier semestre 2020. Selon le Comité régional du Tourisme Paris Ile-de-France, les pertes sont estimées à 6,4 milliards d’euros à cause des 14,3 millions de touristes en moins dans la Ville Lumière.

Visiblement, le secteur du tourisme urbain risque a passé un automne très difficile. Une crise qui est aggravée par le reconfinementqui a anéanti les espoirs de reprise du tourisme d’affaires qui concentre 55 % des nuitées.

En amont, certaines régions réussissent malgré tout à s’en sortir grâce à la diversité de leurs territoires. Avec un tourisme marqué par le recours au local, aux grands espaces verts et à l’authenticité, ces régions ont réussi à captiver l’attention d’une clientèle en quête de proximité. La région d’Auvergne Rhône-Alpes est celle qui a concentré le plus de visiteurs pendant la courte période estivale, grâce à son grand nombre de montagnes et d’espaces ruraux.

La région d’Auvergne Rhône-Alpes totalement sublimée

L’Auvergne Rhône-Alpes n’a pas attendu la pandémie de Covid-19 pour mettre en avant ses atouts. Contre toutes attentes, cette année très atypique a été pour la région celle où elle a le plus sublimé ces espaces naturels.

Dans le département du Cantal, une hausse d’activité de 25 % a été enregistrée sur le chiffre d’affaires de cette année, par rapport à 2019. Cela a permis de positionner l’Auvergne en tête des territoires qui comptent le plus grand nombre de mises au vert. Pendant tout l’été, les stations de montagne de la région ont connu une hausse de fréquentation, soit +50 % à Lioran, grignotant au passage quelques parts de marchés du littoral.

Sur cette hausse d’activités, 47 % ont été enregistrés uniquement sur la période de juillet à août. Ce qu’il faut remarquer, c’est que 91 % des tourismes étaient principalement des Français, soit 27 % ont effectué un tourisme intrarégional, ce qui a d’ailleurs permis de développer un « entre-soi » dans la façon d’héberger les visiteurs. Le taux d’occupation des gîtes de France, des meublées et des Airbnb a grimpé de 80 %.

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