Le contexte économique et sanitaire actuel a mis à nue la fragilité du système social ainsi que la vulnérabilité de certaines populations à faire face aux catastrophes sanitaires et aux conséquences économiques qui en découlent. Un constat qui légitime davantage le tourisme social, une branche du tourisme humanitaire qui permet à des personnes de bonne volonté, particuliers ou institutionnels, de venir en aide à des populations sinistrées. Alors que les frontières s’ouvrent les unes après les autres et que la plupart des Français se dépêchent d’organiser des séjours d’agrément, le tourisme social prend tout son sens au cœur de cette crise. Il convient donc de passer en revue les fondements de cette forme de tourisme.
Tourisme social, un courant du tourisme durable
Le tourisme social fait plus la promotion des pratiques touristiques, des vacances et des loisirs pour le plus grand nombre. C’est un secteur d’activité qui regroupe tous les acteurs ainsi que toutes les actions pouvant favoriser l’atteinte de tous ses objectifs.
L’un de ces principaux objectifs, c’est de permettre à chaque citoyen de pratiquer des activités de loisirs, de partir en vacances. Pour y arriver, le tourisme social nécessite des soutiens de toutes les formes. Il s’agit notamment des subventions, des chèques-vacances, des aides octroyées par les autorités nationales ou locales.
Par ces actions, les acteurs sociaux et politiques visent à rendre le tourisme accessible à toutes les personnes aux revenus modestes, aux retraités, aux familles, aux jeunes, aux personnes à capacités physiques restreintes.
À cet effet, le tourisme social inclut diverses réalisations visant à rendre accessible à toutes les couches sociales la pratique des activités divertissantes de plein air. Voilà pourquoi la construction de centres sportifs, d’haltes garderies, de centres d’accueil pour les personnes en difficulté sociale, de centres de loisirs ou encore la restauration scolaire relève du tourisme social.
Le tourisme social, un facteur de développement local et de socialisation
Le tourisme social est un facteur de développement local et de socialisation. C’est un moyen efficace pour relancer l’attractivité de certaines régions peu ou pas fréquentées. Dans le même temps, il lutte contre l’isolation des territoires. Pour atteindre les différents objectifs, l’Union Nationale des Associations de Tourisme vise :
- représenter le secteur du tourisme social auprès des partenaires sociaux et les pouvoirs publics en vue d’apporter son active contribution au maintien du développement de la politique sociale du tourisme et des vacances ;
- se mettre au service et à l’écoute des adhérents via la mise en place de divers outils tels que les fonds de garantie divers, les évaluations économique et statistique, les aides à la promotion, les chartes de qualité… ;
- s’invertir autant que possible dans les actions sociales relatives aux vacances auprès des partenariats avec les comités et syndicats d’entreprises, l’accueil des handicapés ;
- réaliser des études ;
- diffuser des informations sur les secteurs d’activités touristiques avec la parution d’un mensuel, d’un annuaire de communication interne Flash UNAT ;
- soutenir et promouvoir le tourisme secondaire.
Le tourisme social au cœur des enjeux sociaux et économiques
Le développement du tourisme ne passe pas uniquement par le fait d’attirer des touristes étrangers. Dans cette logique, faciliter l’accès aux vacances à tous est un enjeu aussi bien social qu’économique.
En permettant à tous de partir en vacances, ce type de tourisme contribue à la promotion des emplois, et à la valorisation des territoires. Malheureusement, pour des raisons de santé ou financièrement, beaucoup de Français éprouvent des difficultés à s’offrir des vacances.
Alors, pour leur permettre d’aller en vacances, les collectivités locales et régionales proposent à travers le tourisme social des chèques-vacances aux salariés, jeunes, et familles en difficulté financière. Le tourisme social est une démarche solidaire dont l’un des objectifs, c’est de servir l’intérêt général.